7 octobre 2023 - 7 octobre 2025 : le monde a le devoir d’humanité

Nous marquons aujourd’hui le second anniversaire de l’attaque du 7 octobre 2023.

Ce jour restera à jamais gravé dans les annales de l’infamie. Que dire de la barbarie inouïe de cette attaque ? Des près de 1200 personnes - hommes, femmes et enfants - qui ont été massacrées sans aucune retenue, dans le calme de leur maison, alors qu’ils attendaient simplement le bus, ou pendant qu’ils participaient à un festival de musique ? Que dire des 250 personnes enlevées et prises en otage, dont certaines jamais revenues ?  Que dire des 49 otages et de leurs familles, qui attendent toujours leur libération, dans l’angoisse, dans la douleur, dans l’agonie ? 

En ce terrible anniversaire, mes pensées vont à toutes ces victimes du 7 octobre. La brutalité, l’inhumanité de cette attaque continue de hanter les mémoires. Elle révèle à nous toute la noirceur dont sont capables les hommes. 

Elle aura révélé aussi une vérité implacable : tant que le Hamas restera au pouvoir, la sécurité d’Israël sera impossible. Le 7 octobre a dissipé toute ambiguïté sur ce point. L’avenir d’Israël et de la Palestine ne pourra se construire qu’en dehors du Hamas. 

Face aux atrocités commises, Israël avait donc le droit légitime de se défendre, et était justifiée dans sa quête de démantèlement du Hamas. 

Mais où en sommes-nous, deux ans plus tard, de cette quête ? La guerre que livre l’armée Israélienne à Gaza franchit désormais toutes les bornes de la justification et de la proportionnalité. 

Benjamin Netanyahou et ses alliés chez l’extrême droite israélienne ont cherché à la prolonger, afin de semer la contestation politique qui les cernaient, et pour mieux servir leur lugubre et néfaste vision ultranationaliste. Ils se sont rendus coupables d’innombrables crimes de guerre : bombardements massifs et indiscriminés sur des habitations, des hôpitaux, des écoles, des camps de réfugiés ; l’assassinat de civils, de journalistes, de médecins, de travailleurs humanitaires de l’ONU ; l’utilisation de la famine comme arme, avec un blocus total de l’acheminement d’eau, de nourriture, des médicaments… 

Le temps est plus que venu de mettre un terme à cette inhumanité qui a fini par succéder à la barbarie. 

Le Hamas ne sera pas vaincu par la seule force, et la catastrophe humanitaire à Gaza, comme la détention des otages israéliens, ne prendra pas fin tant que se poursuivent les combats. Il faut un cessez-le-feu immédiat, qui permettrait la reprise du dialogue entre les dirigeants légitimes palestiniens et israéliens. C’est ce qu’exigent les familles des otages. C’est ce que réclame le peuple palestinien. C’est ce qu’attend la communauté internationale.

Plus que jamais, l’heure doit être à la mobilisation internationale pour faire enfin advenir la solution de deux Etats, vivant côte à côte, en paix et en sécurité. La reconnaissance mutuelle étant devenue hors de portée, malgré des décennies d’efforts diplomatiques, il devenait impératif que la France reconnaisse l'État de Palestine. Ce fut fait lors de la dernière assemblée générale de l’ONU, je m’en réjouis comme je me félicite que nous ayons été rejoints par d’autres Nations.

Je veux aussi voir dans l’initiative de Trump, malgré toutes les réserves qui s’imposent, l’espoir d’une communauté internationale joignant ses efforts pour obtenir le cessez-le-feu, la libération des otages, l’acheminement massif de l’aide humanitaire et l’arrêt des opérations militaires.

Le monde a le devoir d’humanité. En ce terrible anniversaire, mes pensées vont aux victimes, toutes les victimes. Honorons leur mémoire en construisant un chemin de paix.

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